[123d]
Aimer.
On y est. [119f]
48.
Mon ventre se creuse. Mes abdominaux dessinent un cône qui guide l’influx nerveux à ras de pubis, juste à l’endroit où la vulve prend naissance. Un filet de chair s’écoule dans le mouvement. Il transmet une quasi-chaleur au clitoris et mes petites lèvres chuchotent, prêtes à s’embraser en répons. Une courte irritation affleure. Va-t-il falloir que ma main s’en mêle pour que la chair jouisse de l’incendie qui court ?
Ce serait vain. La pulpe fait mine de s’enflammer alors que mon sexe est transi. Mes nymphes sont livides. Une urtication accessoire se fait passer pour une effervescence. Mon corps se trompe sans être dupe pour autant. Mon sexe brûle sans fondre. Il réclame une caresse, un baiser, une attention. Il invente. Je le ramène à la raison d’une pensée sereine et d’une petite claque bien ajustée. La brûlure s’estompe. Elle drope du côté du ventre, en passant par le pubis. L’estomac l’engloutit. C’est terminé.
Je reste frigide, mon entre-deux-cuisses simplement dévoué à la miction. [123f]